xsniurns. 293 strnction publique en France, ne sont pas absolument sans con- séquences sur la situation de nos coreligionnaires : nous signale- rons en particulier la suppression, dans les dernières années, de tout enseignement laïque sur la morale et sur Dieu : confier aux ecclésiastiques de chaque culte l’enseignement absolu et sans contrôle de la morale et dela théodicée, n’est peut-être pas le moyen d'éteiudre leshaines religieuses: bien que le décret assure aux cultes nou catholiques un droit égal de faire donner ces mê- mes enseignements par des ministres de leur confession aux élèves — des établissements publics qui en font partie , nous demande- rons comment cette prescription sera exécutée dans les lycées ou colléges des villles contenant très-peu de Protestants ou d'lsraé· lites ‘! Ce cas se présentant dans maintes localités, les enfants dont nous parlons ne sont-ils pas forcément privés de toute notion mo- rale ou religieuse, puisqu’ils ne pourront ni ne voudront suivre les conférences faites sur ces matières par des prétres catholi- ques aux élèves catholiques? Cela vaut la peine qu’on y rétléchisse. - Le gouvernement vient d’étendre aux cultes protestants de France, et sur la demande de leurs représentants légitimes, une mesure d’organisation intérieure, qui depuis longtemps est appli- quée au culte israélite, et y est devenue féconde en utiles résultats: jusqu‘ici les cousistoires protestants del·`rance, luthériens ou calvi- nistes, étaient sans lien et sans hiérarchie entre eux, sans organe reconnu qui leur servit d’intermédiaires dans leurs rapports avec l’administration du pays: un décret récent vient d’instituer pour eux un 6'onsisteire central, qui, à l‘instar de celui qui existe pour le culte israélite, servira à les relier entre eux et à les représenter auprès du gouvernement. ll y a néanmoins cette diHérence à noter, que, tandis gue le Consistoire central israélite est jusqu'à ce jour le produit e l’é· lection (et d'uue élection basée sur le sudrage universel), le gou- vemement s‘est réservé la nomination des membres du Consistoire central protestant. Nous remarquons du reste ,dans la liste des personnes choisies par lui pour ces fonctions, la méme variété de professions et la méme prépondérance de l’élémeut laïque que dans notre adminis- tration centrale. l — Le décret pour 'la recomposition du conseil supérieur, n’a pas parlé de ministres des cultes non catholiques, mais bien de. i membres de ces cultes, et c’est à ce titre que l’honorable lt. Franck vice-président du consistoire central, représente dans ce conseil le culte israélite. — ll. Franck vient d’ètre nommé conservateur adjoint i la bibliothèque nationale. - il est question au Cousistoire de Paris d'uue résolution qui, l ' Digiiized by Googlc
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