Page:Archives israelites 13.djvu/413

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uutuus. 407 jnsqui Rabbi, lequel n’avait dès lors qu’à réunir tous ces recueils spéciaux en un seul ouvrage, toutefois en leur conservant la forme et la distribution des matières, mais en modifiant le style. Cette opinion s'appuie, non-seulement sur Fexistence des cahiers se- crets ¤•"IJ'tDn‘7JD dont je vous ai parlé, mais encore sur les œuvres du même genre de It. Eliézer, B. Jacob et R. Akiba, auxquelles le Talmud donne le caractère de Mischna, et ensuite sur le témoignage de saint Epiphanex, Père de l‘Église du xv• siè- cle, q i, dans un traité contre les hérésies, parle de plusieurs Ilischnas. D’nn autre côté, un célèbre hebralsant et littémteur ita- lien (1) combatcette opinion avec assez de succès et soutient une thèse toute contraire qu’il avait déjà exposée dans un écrit précé- dent.]! prétend que la Mischna n‘cst pas plus l’œuvre de Rabbi que le Talmud n’est celle de Bab-Archi, mais que ce furent les docteurs dits Sabouricns D’R'1'tZtD, qui ont vécu assez longtemps après ' eux et dont nous aurons encore à nous occuper, qui, pour la première fois, rédigèrent toute la loi orale ou traditionnelle par écrit; que la llisclma n’était pas encore rédigée sous It. Jachanan qui vécut après Rabbi; que le verset du pseaume cxix, 126, sur lequel celui—ci se serait appuyé pour justifier l‘infraction qu’il se permettait en écrivant ce qui avait été institué comme tradition orale, n’a pas été allégué par Rabbi pour justifier la Llischna, mais a été invoqué après lui par deux autres rabbins à Vexception de certaines parties de la Hagada qu’il aurait été en effet plus désirable de ne pas voir écrire. A l’appui de ce système, on cite denombreux passages du Talmud qui font présumer qu'0n n'avait pas encore connaissance d'un code de loi écrit; que, dans leurs discussions et controverses, les chefs d’écoles et leurs disciples de ces temps s‘expriment constamment de manière ai faire en- , tendre que lesdoctrines sur lesquelles roulaient les débats avaient été ainsi communiquées ou enseignées sans se servir jamais des mots u nous l’avons lu ou trouvé écrit; » que la Meguillath Sçtharim ou cahiers écrits étaient, comme leur nom l’indique, non pas des livres mais des notes, tandis que s’il en avait été au- , ttiement, des volumes entiers eussent ai peine suffi au même 0 jet. Vous trouverez sans doute avec moi que cette dernière opinion est quelque peu hasardée dans la bouche d’un liitérateur connu pour être à la fois orthodoxe et éclairé, surtout quand vous sau- rez qu’il en tire la conclusion que les auteurs de la Mischnn et du Talmud, pensaientaussi peu que les docteurs qui leur ontsuccédé, (I)Le prdesscurû. 1).L•szahi Padoae,dsns le précieux ncuaîlde luth: Mbraîquu, puliéusou le titrclmn (Jhcnad ('|bl'||h1J) iPr•(¤d it Viens, val. 1, Hb s. ·