Page:Archives israelites 13.djvu/435

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Ce que nous venons de dire de la jeune fille s’applique également à l’épouse. Car s’il est démontré que la religion ne peut exercer qu’une influence bienfaisante sur la première qui grandit sous la protection de ses parents, sous l’œil vigilant de sa mère, son appui et son intervention ne seront-ils pas plus nécessaires à la femme qui est libre, maîtresse d'elle—méme et de ses actions T ? Les devoirs de la jeune fille ne sont·ils pas aussi ceux de l‘épouse, plus sacrés et plus inviolables ? La vie de la femme ne ressemble-t-elle pas à cette échelle mystérieuse de Jacob dont chaque degré rapproche du ciel ? Quelques courtes considérations vous feront sentir la vérité de cette assertion. Nous vous dirons d'abord que si l’oubli de ses devoirs est une faute chez la jeune fille, il est un crime, et un crime irrémissible, de la part de l'épouse. Sachez-le, femmes en Israël, sachez que la dernière des israélites ressemble en ceci à la femme de César qu`elle ne doit pas même être soupçonnée. L’infidélité conjugale, la violation des devoirs d’épouse, mais c'est aux yeux de la religion le premier des crimes; il est au niveau de l’idolâtrie et de l'assassinat ! Et la Bible, et nos grands prophètes, ne trouvent pas de terme plus énergique pour flétrir la trahison, la perfidie, la révolte et l’apostasie d’lsraël coupable, que les mots — adultère, infidélité conjugale ! mm mt *3 |'l*‘t|'tt·tD fîttfl I '

L’austérité de notre mission et la voix impérieuse du devoir pouvaient seules nous déterminer, croyez-le bien, à prononcer des paroles aussi sévères, à vous dire ce qu’est la femme infidèle aux yeux de la religion. Mais ce que nous ne faisons, pour ainsi dire, qu’en dépit de nous-mêmes et pour obéir à cette voix du ciel qui nous oblige, nous le faisons spontanément, avec bonheur, quand il s’agit de vous enseigner vos devoirs positifs. A cet égard nous vous disons ceci : ce que l’obéissance est à la jeune fille, le dévouement l'est pour l’épouse. Et nous n'avons pas besoin d’aller bien loin, de faire de longues recherches pour montrer à l’épouse ce qu‘elle doit être pour celui à qui elle a confié son sort et sa vie. Nous n‘avons qu’à ouvrir la Bible à la première page et nous y trouvons son devoir tout tracé avec cette clarté et cette précision que la langue sacrée possède au suprême degré. — ll n‘est pas bon que l’homme soit seul, dit le Seigneur; je veux lui donner