Page:Archives israelites 13.djvu/465

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naluns. Q par. œs raisonnables observations au débordement des folles innovations pédagogiques, il s'e•t trouvé des hommes, et du hommes en apparence autorisés, pour proposer sérieusement la suppression compléte nowseulement de l’étude des clusiqnes, mais encore dotoute culture latine, et la substitution de Gese- nius et de Buxtorf aux rudiments de Burnouf et de Lhomoud; c‘est-à—dire, en d’autres termes, qu’on ancien conseiller de l’u· niversité, ll. Itendu, a demandé que l’étude de la langue hé- braïque devint le fond de l’instructi0n première de la jmueslc de nos lycées, et, pour la faciliter sans doute à nos jeunes con- citoyens chrétiens, qu’on la leurenseignât sans points-voyelles. Ces exagérations si bizarres, et qui, le signal une fois donné, · venaient en quelque sorte s'enter les unes sur les autres, n’0nt pas abouti jusqu'ici au moindre résultat, mais elles ont préoccupé l’opinion, partagé le clergé, inquiété les personnes réellement compétentes en matière d’enseignement, et les esprits pratiques. Enfin elles ont quelque chose de sérieusement redoutable pour les minorités dissidentes et pour le Judaïsme en particulier; nous allons donc soumettre à nos lecteurs quelques observations à cet égard, et nous espérons qu'après en avoir pris connais- sance, ils comprendront de quel côté est la sincérité ainsi que le - lion sens. Un mot seulement sur l’origine intime de cette guerre décla- rée aux classiques. Des cultes qui ont beaucoup emprunté au pagxuüme peu- vent être méticuleux et timides à son égard: quand on fait nom- bre d’emprunts à une religion tout en la combattant ouverte- ment, quand on lui emprunte quelques—unes de ses séductions, tout en la traitant en ennemi et en vaincu, on peut toujours crain- dre d‘être confondu avec elle, et on veut éviter à tout prix les oc- _ casions de rapprochement. ' p Le J udaîsme, sévère gardien du monotlxéîsme, irréconciliable n adversaire de toute représentation plastique de la divinité, ne pouvait éprouver de ces craintes: il n`a rien emprunté au paga- nisme, il n‘a jamais transigé avec aucune de ses grandes erreurs dogmatiques, iln’a donc pas à craindre que nos 'cunes coreli· gionnaires prennent jamais le change, puisqu’il ni a aucune ap- Digitized ny Google