Page:Archives israelites 13.djvu/492

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486 Aacmvns · tous les jeunes gens qui alors se destinaient au rabbinat, il vint a Mayence continuer ses études rabbiniques sous Rabbi Hirtz Scheuer, où l‘auteur de ces lignes l'a connu dès lors comme il s"est toujours montré depuis, d’une bonté aimable et active, et cependant malgré ce grand trait de son caractère, trahissant souvent un esprit tin et caustique. ll a conservé jusqu'à ses der- nières années cette qualité qui frappait d’autant plus qu'on s‘y attendait moins. De retour en France, il vint d’abord à Paris où il remplit pen- dant quelques années, chez un membre du consistoire quialaissé les plus honorables souvenirs, les fonctions de précepteur. Bien- tôt après il fut nommé directeur de l`école israélite de Nancy, où, tout en se vouant aux études rabbiniques, il n’a pas cessé de cul- tiver les sciences profanes, et il sut se concilier l’al`fectiou de ses élèves par son attachement pour eux. Quand, en 1829, la place de Graud—Rabbin de Paris devint va- caute, il se mit sur les rangs, et quoiqu’il n’eùt pas toutes les qualités de l’orateur, quant au débit, car il écrivait avec cor- rection, il l`emporta sur ses concurrents, grâce autant à son beau caractère et à l’inl1uence d’un ami de sa jeunesse , célèbre ban- quier à Paris, qu’aux nombreux amis, en général, qu’il avait su se faire pendant son séjour à Paris. La place de Grand—Rabbin du Consistoire central étant devenue vacante, il y fut nominé en 1846. C‘était encore, et avant tout, un hommage rendu à sa piété éclairée et au grand désintéressemeut dont il avait fait preuve pendant qu’il avait exercé les fonctions de grand Rabbin de Paris. Sa charité épuisait souvent ses ressources; et bien que par son élévation au grand—rabbinat du consistoire central sa po- sition pécuuiaire se_ fùt améliorée, il ne laisse aucune fortune, sa bienfaisance s’étant accrue avec ses revenus. Sa mort laisse même dans la gêne des personnes qui lui étaient chères l Ce fait, triste pour elles, est d’ailleurs honorable pour le rabbinat français et constitue hu de ses plus éminents mérites. ,,. Successivement éprouvé par la perte de sa femme et de son fils unique, et par d'autres malheurs de famille, sa résignation ne se démeutit pas· On croit pourtant que la maladie qui a mis lin à Digitized ny Google