xmms. tilt) grande encore, oi le voisinap de la France a alimenté, sans in- terruption , un foyc d‘idées généreuses, Pepinion publique a élue constamment les Juifs au-dessus du niveau otïieiel : mais là, un ultrcaionhaime (si l’o¤ peut ainsi parler), d’un genre tout spécial, le piétienw, paisqu’iI faut l'appe|er par son nom, a com- hattu pied à pied les progrès de nos eoreiigionnaires: le piétisme est une sorte d’illuminisme protestant plus facile à indiquer qu‘à léâuir, mais qui, en même temps qu'il assujettit la conscience luthérienne à Pobservation la plus minutieuse des formes, la rend dure, hautaine, implacable à lîégard de quiconque n’y adhère point : le piétisme a été longtemps, il est encore dominant à la cour des rois de Prusse : diverses causes, et très-énergiques, mi- ' litaient cependant depuis l8l5 en faveur de Fémancipation des juifs de Prusse. D‘abord, le nombre proportionnellement énorme de travaux distingués littéraires, scientifiques et moraux, qui s'étaient pro- duits dans leur sein: des géomètres comme Jacobi, des natura- listes comme Valentin, des philologues comme Zum, des artistes comme Meyerbeer, c'était une protestation vivante contre un ré- gime d’iniquité légale. · En outre, une portion du royaume de Prusse, aussi importante par sa situation géographique que par son développement social et sa richesse, la Prusse rhénane ayant fait assez longtemps partie de l`empire français, avait eu le temps de s’y imprégner de nos idées d’égalité, et il pouvait paraitre dangereux de l‘en sevrer trop longtemps. . Mais une cause très-remarquable, et qui n’a pas encore été suf- fisamment remarquée, devait accélérer, plus que toute autre, une réforme au moins anodine : cette cause, c’êtaient les progrès de Yémîgration. Uémigration, parmi les israélîtes de Prusse, a été de deux ua- tures. Les savants, les lettrés, les poëtes, les légistes, exclus du haut enseignement et des fonctions du droit, désireux d`échapper, à ' tout prix, à Patmosphère étouffante où s`était développée leur enfmce, émigrèrent, qui vers Paris, qui vers Londres, les deux métnpoles de la civilisation: Paris surtout reçut nombre de ees Digilized ny Google
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