Page:Archives israelites 13.djvu/521

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l|iAiI.I‘1'll. 515 Et riche on pauvre, mon sauveur Ne verra pas, j’en suis certaine, Sadémarche inutile et vaine. n A ces simples accents du cœur, — Asser rougit de son délire Et semble rentré sous l'empire D‘un plus noble et pur sentiment. « Oh! pardonne, ditêil, pardonne Un trop coupable égarementl — A tes conseils je m’abandonne. Mais dès ce jour reçois ma foi, Ne vois plus qu’un époux en moi. En présence de ce puits même, Ce puits, désormais pour nous deux De la Providence suprême , Monument cher et précieux, Je jure qu’un prompt hyménée — Unira notre destinée. · Mais quoi! souriant à mes vœux, Le ciel miséricordieux Un second témoin nous envoie. Regarde, au pied de ce rocher, , Cette belette qui déploie Son corsage souple et léger : Eh bien! hautement devant elle, Je répète, je renouvelle Le serment de vivre pour toi. Oui, la belette aussi j'appelle En témoignage de ma foi. n Et la jeune fille vaincue, Lui répond d‘une voix émue: « A vos serments j’unis les miens, A vous, àvous seul pour la vie, ` Mais une autre cérémonie Doit encor bénir ces liens. n Et repoussant le bras perfide ` Qui la menace de nouveau, Digitized ny Google