xsnintrns. 549 cle et diversifié les formes : en l’absence d’améliorations décidées par les hommes compétents, de réformes nécessaires décrétées par un synode, beaucoup ont fait la leur, fn petto, successivement, rognant et découpant le culte, et eu même temps altérant de temps en temps la religion elle·méme. ‘ Sousfirrésistible impulsion de ces myriades de réformes, ir- récusahles preuves d'un travail intérieur considérable, de besoins insuffisamment satisfaits, les administrations sont entrées plus ou moins timidement, plus ou moins régulièrement dans la voie où elles eussent dû précéder ceux qu’elles ne faisaient que suivre. · Pour ne parler que de la satisfaction donnée à des besoins mo- raux, et en laissant à une autre étude ce qui a trait aux améliora- tions matérielles, résumons les divers progrès essentiels qui se sontdepuis vingt-cinq ans accomplis, sans méthode, sans suite et sans ensemble il est vrai, au sein de la synagogue française. L'élément essentiel de tout culte, la prédication, s‘est com- plétement transformée : elle s’était faite jusque-là en allemand ou en hébreu·allemand : elles‘est faite en français : le tou, le débit, le geste des orateurs, tout s’est amélioré : le fond même des dis- cours, d’abord presque exclusivement emprunté, par une mal- adroite imitation, aux sermonnaires chrétiens du grand siècle, est devenu de plus en plus israélite : si l‘on peut regretter que les ré- cits de la Bible, les paraboles du Talmud, les souvenirs de notre histoire nationale, les origines souvent si touchantes de nos fêtes, n‘alimentent pas plus souvent l’éloquence de nos pasteurs, du moins les plus distingués d’ent1·e eux tendent-ils aujourd`hui de plus en plus à faire vibrer ces cordes, à réveiller les sentiments délicats que des sermons de cette nature ne peuvent manquer d'é· purer et de sanctifier encore : l’école rabbinique de Metz, où les besoins matériels des élèves ont été longtemps aussi mal satisfaits que leurs besoins intellectuels et moraux, s’est vue entourée de plus de sympathie, et si elle ne répond pas encore tout à fait à son objet, elle s’est régénérée et a contribué à propager les saines traditions d'apostolat. Au sein même des temples, les harmonieuses modulations de l’orgue se sont associées aux voix des chantres : nous ne sommes pas de ceux qui attachent une importance exagérée à Pintroduc- Digitized ny Google
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