Page:Archives israelites 13.djvu/561

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isntmrss. 555 il est revétu ; nous voyons, dis-je, que ce rabbin fait vibrer les libres des cœurs les plus durs; que ses exhortations s’inültrent insensiblement dans l‘âme de ses ouailles émues et attendries.—- Nous ne saurions donc entourer de trop de respect le rabbin qui se distingue par une belle prédication, et, Dieu merci , le nom- bre n`en est pas restreint par le temps qui court, même en Alsace où l’orateur sacré prêche ordinairement dans une langue qui n'é- tait pas l‘objet principal de ses études classiques. On peut dire avec sincérité, sans crainte d’être démenti, que la prédication is- raélite en général en France a fait de rapides progrès, qu’e|le brille déjà à un degré supérieur. Les lecteurs des Archives israélites connaissent la dilïérence énorme entre les sermons actuels et les n·m·v·i (nous ne parlong pas de celles contenues dans le CW117`7 l'lJ*J et dans tant d‘autres · savants livres faits par nos premières célébrités) prononcées na- guère encore dans nos temples, des deux côtés du Rhin, discours où les X'|'|R*"lUDJ le disputaient aux mîltn tmtï, et ceux-ci aux l'l1!17Tl .... . Avouons, toutefois, que nos anciens rabbins possédaient un excellent moyen oratoire, pour édifier et convaincre leurs pieux auditeurs, moyens qu’ils faisaient jouer comme le ressort prin- cipal, comme la cheville ouvrière de leurs sermons : ce moyen c’était le 17UD , la parabole, la fable ou le conte. La majeure par- tie de ces CI*`7UD était bien conçue et toujours analogue à la cir- constance. Qu’on me permette d`en citer quelques exemples, connus sans doute par MM. les rabbins et les hébraîsants, mais qui auront peut-être les suffrages d’un grand nombre de lec- teurs auxquels, je suppose, ils doivent être inconnus. L’exemple suivant est extrait du ¤•‘1Blt 111171719 : « Certain roi aimait passionnément la musique. Or, il y avait à la cour de ce monarque un artiste qui se distinguait de ses con- frères, car il maniait avec une rare perfection l’archet de son violon. Mais, malheureusement, ce musicien menait une vie des plusdépravées; sa conduite était des plus criminelles, et bien souvent, dans les lieux publics, arreté par la police, il fut sur le peint d’être jeté au violon ; mais les ordres du roi étaient expli- cites; on relàchaitle virtuose mauvais sujet, Sallajesté ne pou- Digiiized ny Google