Page:Archives israelites 13.djvu/614

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N 608 ancuxvss trouver sa place au soleil, que devait-ce être que l'éducation du l sexe T l La femme juive, en généralf, brille autant par ses attraits j extérieurs que par les qualités du cœur et de l’esprit: c'est la fleur orientale transplantée sur le sol de l‘Occident, mais qui se fane et se llétrit faute de soins. Quand nous suivons aujourd’hui les progrès de nos jeunes tîlles dans les pensionnats et les écoles publiques, ou bien sous des professeurs dans des leçons particu- lières; quand nous sommes témoins du développement rapide de leur intelligence prématurée ; quand nous considérons cette facilité de mémoire, cette pétulance d'esprit qui semble leur tluer par tous les bouts des doigts, nous sommes etïrayés de tant de géné- rations qui se sont écoulées sans nous transmettre un seul nom de femme israélite qui se soit illustrée dans la carrière des lettres ou des arts. C’est qu’il y a cent ans Rachel serait morte ai l’hô· pital et madame Foa dans la misère et l’oubli, tout comme Meyer- Beer et Halévy auraient formé alors des ménétriers ambulants, flétris du sobriquet de ¤*J!"'I (1). Non, il n’y a pas à se faire d`idée de l‘état d’abrutissement dans lequel a été élevée la femme juive des derniers siècles, de la condition abjecte à laquelle elle a été réduite dès l`enfance. Toute son instruction religieuse consistait dans la lecture cor- rompue des prières hébraïques dont elle ne comprenait pas un mot : autant dire qu’elle n’a jamais prié. La fréquentation de la synagogue, tant recommandée aux hommes, était absolument facultative pour elle. Une enceinte particulière, fenêtres ga1·nies d‘un grillage très-serré, était destinée aux femmes, de manière à leur faire plonger la vue sur les hommes sans pouvoiren être vues. Souventen écoutant sans entendre des controverses rabbiniques (car de prédications il n’y en avait jamais pour elles), elles s`é- criaient pieusement au milieu de Pacharnement des controver- sistes : u Ce que c'est pourtant que notre sainte religion ln ll est vrai que quelquefois, pour faire diversion, le prédicateur qu’on appelait maître moraliste l't•D1D $113, avait recours à des fables qui nterprétaient le sens des Écritures d‘une manière boullonne, (1) Voy. Archive: d`août, p. H4. Digiiized ay Google L