Page:Archives israelites 13.djvu/618

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(H2 ncnrvss Et quand nous parlons de la société judaique, nous ne voulons pas désigner les quelques cénobites qui n’ont aucun commerce j avec le monde, qui ne sont pas de ce siècle, qui sont inaecessi· bles à tout progrès. lls passeront parce qu‘ils n’ont plus leur raison d’être; parce que l’intolérance n’est plus de fonce à élever le mur de séparation civile; parce que toutes les carrières et toutes les fonctions nous sont ouvertes; parce qu'en un mot le moyen le plus efiicace de se cramponner opiniâtrément aux moindres vétilles, la persécution religieuse, est passée aussi. On sait que l’esprit redouble toujours d’el'forts à proportion de ses entraves, la contrainte provoque à la résistance. Nous avons déjà exposé nos vues sur l‘éducation morale etre- ligieuse de nos jeunes gens, mais c'est surtout de l‘éducation des filles que dépendra dorénavant le salut de notre religion. Autrefois les pratiques religieuses régnaient en souveraines . dans toutes nos familles : nos aspirations ne tendaient que vers la patrie céleste, privés que nous étions d’une patrie terrestre; le repos, c’était la tombe; le bonheur, le séjour de l’éternité; dans notre état d’isolement et de misère, ce qui faisait notre con- solation c‘étaient les pratiques légales et rituelles du culte, qui remplissaient la vie entière et se transmettaieut aux enfants par la vue continuelle des mêmes rites, des mêmes cérémonies. Tout cela disparait avec la liberté civile. Nos pères de famille, absorbés par leursfalïaires, leur commerce, leur industrie, leurs voyages, leurs fonctions privées ou publiques, sont obligés d’ao- complir aujonrd‘hni la sentence prononcée contre les enfants d’Adam, d'arroser leur pain de la sueur de leur front; ne pouvant suivre d’un œilvigilant le progrès physique, moral et intellectuel v de la jeune famille, ils abandonnent ce soin à la sollicitude ma- | ternelle. La femme est l’ange gardien de la maison, tous les soins ` intérieurs pèsent sur elle; elle est endurante, patiente; sa reli- Q gion, ses vertus, sont un exemple vivant pour ses enfants qu’ellea Q constamment sous les yeux, exemple qui manque rarementson eü'et j Q sur ces jeunes cœurs si sensibles à ce qui est beau et bon. L’homme " est pour la vie publique, la femme pour la vie domestique; les ,· enfants obéissent au père par la crainte et le respect, à la mère __’ par le respect et l'amour : s 0 mon fils l fils de mes entrailles,fi|8 ."* L 'I i U l Digitized ..yG©©gI€ i