Page:Archives israelites 13.djvu/693

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isaattxrns. 687 LA Loi isaaùmire. - Lùcmtnn. Certain païen (le pieuxlégendaire A qui je dois tous ces récits, Ne m’apprend ni son nom, ni même le pays Dont il était originaire) Dit un jour à Schama, l’inllexible docteur, L`avocat du devoir dans toute sa rigueur : ` J’honore, grand Rabbi, ta sagesse profonde, J’abjure mes faux dieux et j’embrasse ta foi, Si tu peux m’enseigner en moins d‘une seconde Tout ce que vous nommez la loi. Schama prend parle bras l‘étrange prosélytc, Transporté de courroux Et le met à la porte en le chargeant de coups. Notre futur israélite De ce premier échec ne se rebuta pas Et courut, de ce pas, Proposer à Hillel son thème laconique. Hillel l’éc0ute avec douceur, Et sans hésiter lui réplique ‘ De cet accent qui part du cœur 2 Je puis à ta demande aisément satisfaire; Aime autant le prochain que toi, Voilà, mon fils, voilà toute la loi, Tout le resteà vrai dire en est le commentaire. On lit dans saint Jérôme, dans son comrqentaire, sur l’épître aux Galates, chap. vr, que saint Jean retiré dans sa vieillesse à Ephèse et ne pouvant plus, à cause des infirmités l'âge, faire de longs discours, se contentait de dire à son auditoire : aimez- vous l'un l‘autœ. Ses disciples, lassés d’entendre sans cesse la même recommandation, lui endemandèrentla raison : c‘est qu'il suffit de cette seule chose, répondit le saint. Cette anecdote si complaisamment racontée parle docte et vénérable commentateur ne serait-elle qu‘une variante de la célèbre réponse de Hillel? Nous soumettons cette question ai ` Digitized ny Google e