Page:Archives israelites 13.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

92 · Ancnivns mariage. Tout le reste de ma fortune appartiendra à mon fils, mais à cette condition bien expresse, c’est qu’il observera scru- · puleusement les ordres que je vais lui donner en votre présence. S'il lui arrive jamais de les transgresser, je veux que ces biens· soient confisqués et qu'il en soit entièrement privé, sans auctme réserve. Après avoir ainsi parlé, il manda son tils, et lui défendit d’une` voix grave et d’un ton solennel, en présence des vieillards assemblés, de ne jamais s’embarquer. Mon fils, lui dit-il, tu sauras que tout ce que je possède de biens et de richessesjprovient des bé- nélices quej’ai réalisés dans mes courses sur mer. Je me suis exposé dans ces expéditions à tant de dangers que je te prie et supplie au- jourd’hui, ô}mon fils, de ne point_t’exposer à courir les hasards de la mer pour accroître ta fortune. Je te laisse un patrimoine assez · ample poursuffire à toi et à tes enfants pendant tout le cours de votre existence, sans avoir jamais besoin d?en gagner.Maisje désire que tu fasses ici le serment, la main sur le livre de notre sainte loi, d’exécuter mes prescriptions et de ne t`en écarter sous aucun prétexte Q puisque jamais tu n’éprouveras le besoin de te livrer à aucun commerce, et que tu pourras au contraire vivre tranquillement dans ton pays. S’il t’ar1·ive d’oublier mes ordres et de les transgresser, je le déclare en présence de cette vénérable assemblée, je veux que tu sois privé de tous ces biens qui seront appliqués à des œuvres de religion ou de bienfai- sance. Dihon, c‘était le nom du jeune homme, lit en présence de l’assemblée le serment que son père exigeait, de ne jamais s’embarquer. A quelques jours de là, le vieillard rendit l’âme et partit pour l’éternité; aussitôt son fils prit possession de ses ri- chesses et de ses belles habitations, observant religieusement les promesses faites à son père. · ` Il advint qu’au bout d’un an ou deux, on vit entrer dans le port de la ville un vaisseau chargé d’argent, d`or et de pierres précieuses. — Les hommes qui composaient l'équipage étant , descendus à terre, s’inf0rmèrent si le né 0ciant_qu’ils indiquaient par son nom, vivait encore. On leur tgépondit qu’il était mort, qu’il avait laissé pour recueillir son héritage un lils puissam- ment riche et extrêmement instruit. lls prièrent alors qu’on les conduisit en sa présence, ou qu’on leur montrât sa maison. Ils