Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/138

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et l’on est maintenant à 280 seulement, sur un pont superbe construit en 1758, de pins noble allure et presque aussi hardi que le fameux pont de Claix. Au delà du pont s’ouvre une large rue et, fermant la perspective, un château de belle ordonnance. Nous sommes à Vizille.

Sauf la rue par laquelle nous venons d’entrer, Vizille a des voies plutôt tristes et noires, en réalité ce n’est qu’une longue rue étroite, bordée de hautes maisons sombres. Dans cette rue court un petit chemin de fer qui relie Vizille à la ligne de Gap et au Bourg-d’Oisans. Cette voie ferrée se prolonge sur Uriage et Grenoble par un embranchement. Peut-être ces facilités de communication feront-elles naître de nouveaux hôtels et quelques maisons plus élégantes. En attendant, Vizille possède la vue superbe du Conex que gravit la route de la Mure, elle a surtout son château et le parc merveilleux qui lui fait face. Elle a aussi des ruines précieuses, malheureusement elles ne sont pas ouvertes au public, c’est ce qu’on appelle le château du roi ; là, pendant longtemps, se dressa un château féodal construit par les évêques de Grenoble, il devint plus tard la résidence d’été des dauphins de Viennois, puis propriété particulière des dauphins de France. Il couvrait un ro-