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usines de soierie. Elles sont en partie dans la ville même, en partie dans son faubourg du Péage. 1,380 femmes et 250 hommes sont employés dans les quatre établissements consacrés à la soierie.

Les forges et laminoirs situés à l’entrée de la ville vers Grenoble occupent 110 ouvriers ; la belle papeterie de MM. Peyron renferme 60 femmes et 150 hommes ; une fabrique de carton compte 110 ouvriers ; une scierie en occupe 20 ; les voies ferrées du Dauphiné, dont Vizille est la gare principale, ont au dépôt 80 employés ou journaliers. Enfin 180 métiers à bras installés à domicile travaillent pour les fabricants de soieries.

C’est un chiffre total de 2,270 ouvriers et ouvrières sur une population de 4,252 habitants. Le développement industriel de la ville est loin d’avoir atteint toute son intensité ; la force motrice de la Romanche n’a pas été complètement employée. Les eaux nées dans le parc peuvent donner encore des centaines de chevaux. On en aurait des milliers en aménageant pour l’industrie les beaux lacs de Laffrey, qui assureraient à Vizille une chute de près de 700 mètres.

Tout cela sera un jour utilisé comme l’a été la Fure dont les eaux sont moins abondantes et la