Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/221

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même de grandes villes sous la domination romaine.

Tain, une des étapes de la route d’Arles à Vienne et à Lyon, a conservé un monument de cette époque, le Taurobole, dont la célébrité est bien faite pour surprendre quiconque le visite sans avoir le frisson archéologique. C’est une pierre de grande dimension, ornée de reliefs encore bien visibles représentant la tête de bélier, la tête de taureau et le couteau de victimaire. Cet autel, élevé en l’honneur de Cybèle, est, avec une colonne militaire, l’unique monument resté debout de l’antique Tegna.


Tain dépend de Lyon par l’industrie ; une des branches les plus intéressantes de la fabrique lyonnaise, l’impression sur foulards, s’y est maintenue et forme, avec les ateliers de Tournon, du Cheylard et de Valence, un groupe assez actif. Une grève terrible, survenue dans les dernières années de l’Empire, a beaucoup réduit l’importance de l’impression en France. Les machines ont remplacé la main de l’homme ; l’étranger, jusqu’alors notre tributaire, a créé des ateliers. Zurich et Elberfeld nous ont enlevé une partie de nos débouchés. Vizille et Bourgoin, notamment, ont perdu leurs importantes manufactures.