Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/298

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Dieulefit, nous trouverons ainsi de petites manufactures.

Au Bridon, les hauteurs s’écartent pour former un ample bassin. Les bois sont maigres sur les pentes, les taillis masquent imparfaitement le rocher, mais l’ensemble de ce vaste cirque est charmant.

L’industrie est de plus en plus active ; maintenant voici des poteries, petits établissements très nombreux qui alimentent une grande partie du Dauphiné jusqu’à Grenoble, de la Provence, du Vivarais et de l’Algérie. Chaque village a quelques ateliers, mais Poët-Laval et Dieulefit en possèdent en plus grand nombre. L’aspect de ces poteries échelonnées sur la route, avec les grands tas de bois servant à la caisson, est fort pittoresque, mais bien plus pittoresque encore est le double village de Poët-Laval. Le vieux bourg est juché au sommet d’un mamelon couronné par nue tour carrée recouverte d’un toit de tuiles ronges. Un rempart flanqué de tours ceint encore la bourgade féodale.

La gare du petit chemin de fer est au pied du mamelon, dans un faubourg prospère, formé de grandes et belles habitations. L’antique village doit être dépeuplé, car la mairie et le temple protestant sont venus s’installer dans ce quartier