Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/53

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tout le bas territoire de Saint-Quentin, la Rivière, Saint-Gervais, Royon, Cognin et Izeron.

De Poliénas à Vinay surtout, le noyer règne en maître, il est l’objet de soins minutieux. Aucune culture à son ombre, aucune entre les rangées d’arbres. La terre est ameublie, retournée, fumée, comme pour produire du froment ; on ne laisse aucune herbe dans ces gigantesques vergers La noix suffit à faire vivre le paysan ; avec le produit de la vente, il achète son blé et son vin et s’habille.

Depuis 40 ans surtout, cette culture s’accroît ; on plante toujours des noyers, on améliore les anciennes plantations et les débouchés, loin de se restreindre, semblent s’ouvrir davantage. La fortune de ce coin du Graisivaudan soit l’essor de la population américaine, ce sont les États-Unis, en effet, qui achètent la plus grande partie de la récolte.

Bordeaux, le port de Tullins pour ce produit, fait partir, à chaque paquebot de New-York, de véritables cargaisons. Il est difficile de connaître exactement la quantité de noix expédiées, car il en part encore par d’autres voies que les gares de Tullins, Poliénas, l’Albenc et Vinay, mais les trois grands marchands de noix de la région envoient ensemble de 20,000 à 25,000 balles de 100