Page:Ardouin-Dumazet,Voyage en France 9,1896.djvu/85

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France présente à chaque pas dans les hautes régions.

Enfin un mouvement s’est produit ; les Dauphinois, frappés de ce qui se passait en Suisse, où l’on a offert aux voyageurs des facultés d’excursions si grandes par les chemins de fer de montagne, les bateaux et les services de diligence, où l’on a créé des hôtels, toujours confortables, souvent somptueux, jusqu’en des régions qui semblaient condamnées à une solitude perpétuelle, ont tenté de déterminer une transformation de leur paya pour attirer la foule des touristes. Tout était à créer ; si les alpinistes, déjà nombreux, se contentaient de sentiers périlleux et d’invraisemblables auberges, sales et mal pourvues, la grande masse répugnait à cette barbarie trop primitive.

Le Club alpin et les Touristes du Dauphiné se sont mis à l’œuvre, prêchant les uns, aidant les autres, ils ont fait installer dans les parties les pins reculées du Pelvoux et d’autres massifs des refuges, des chalets, de petits hôtels, propres, bien pourvus et aussitôt les visiteurs d’accourir. Les Grenoblois ne sont pas restés en arrière. Afin d’accroître le mouvement qui poussait les voyageurs, le Syndicat d’initiative, une association locale, n’ayant rien de commercial, dont les membres sont mus uniquement par un patriotisme