Page:Ardouin - Étude sur l’histoire d’Haïti, tome 5.djvu/108

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ciers supérieurs, de continuer l’œuvre glorieuse qu’ils avaient si bien commencée : eux tous et leurs soldats lui promirent de justifier sa confiance.


Avant de revenir avec le matériel d’artillerie nécessaire au siège de la Crête-à-Pierrot, le général Leclerc envoya l’ordre aux généraux Hardy et Rochambeau de retourner sur les lieux, pour y prendre part en investissant le fort complètement.

Hardy rencontra Dessalines sur le morne Nolo et le chassa devant lui : Dessalines ne pouvait résister longtemps, n’ayant réussi à réunir que fort peu de cultivateurs armés. Le général Salm, de la même division habituée au massacre des noirs depuis son débarquement, « en passa deux cents au fil de l’épée dans un camp, » selon l’expression de P. de Lacroix. Cette division, réunie, vint se placer au bas du morne de l’Acul-du-Parc, au nord-est de la Crête-à-Pierrot.

Le 22 mars, Rochambeau arriva du Mirebalais par la rive droite de l’Artibonite et se plaça au bas du morne de la Tranquillité, au sud-est du fort, ayant sa droite appuyée à la division Hardy et sa gauche à l’Artibonite.

Le chef d’escadron Bourke fut placé avec quelques troupes, sur la rive gauche de ce fleuve, assez près d’un gué qui pouvait offrir un passage à la garnison du fort, en cas d’évacuation.

Pamphile de Lacroix, avec les divisions Dugua et Roudet, se posta en avant du bourg de la Petite-Rivière, au nord-ouest du fort. Le capitaine-général Leclerc était dans ce bourg.

Le général Rigaud l’avait suivi à Saint-Marc, où il débarqua pour se rendre à l’armée, et se trouva dans la