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chapitre xiv.

Faits particuliers relatifs à J.-M. Borgella durant l’expédition française.


Employé à l’état-major du général Agé, à l’arrivée de l’escadre de l’amiral Latouche Tréville devant le Port-au-Prince, Borgella trouva une heureuse occasion de protéger les jours d’une soixantaine de colons qui s’étaient rendus chez son général, tandis que d’autres étaient arrêtés et traînés de force hors de la ville. En ce moment, l’autorité d’Agé était complètement méconnue ; et Borgella, ancien officier du Sud comme Lamartinière, pouvait faire entendre sa voix, montrer son courage ordinaire, d’autant mieux qu’il était secondé par David-Troy, son intime ami, non moins résolu que lui quand il s’agissait de remplir une bonne œuvre. Parmi ces colons se trouvait un nommé Moreau, qui se ressouvint l’année suivante de la conduite de Borgella, comme on le verra bientôt.

Lorsque le général Boudet eut pénétré dans la ville, ceux des militaires qui n’avaient pas suivi Lamartinière et Magny, s’empressèrent d’aller lui faire leur soumission :