Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/150

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LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Mais qu’est-ce que cela te fait ? Ne laisseras-tu pas les étrangers tranquilles ? Ô mon petit Dèmos, vois-tu le civet que je t’apporte ?

KLÉÔN.

Malheur à moi ! Tu m’as indignement volé.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Par Poséidôn ! et toi les habitants de Pylos !

DÈMOS.

Dis-moi, je t’en prie ; comment tu as imaginé de faire ce vol ?

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

L’inspiration est de la Déesse, le vol de moi.

KLÉÔN.

Mais j’ai eu de la peine pour attraper ce lièvre.

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Et moi pour le rôtir.

DÈMOS., à Kléôn.

Va-t’en : je ne sais de gré qu’à celui qui me l’a servi.

KLÉÔN.

Hélas ! malheureux que je suis ! Être surpassé en impudence !

LE MARCHAND D’ANDOUILLES.

Ne décides-tu pas, Dèmos, lequel de nous deux a le mieux servi toi et ton ventre ?