Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/252

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cause du Tourbillon qui est là. Insensé que j’étais. J’ai pris ce vase d’argile pour un dieu.

PHIDIPPIDÈS.

Eh bien, déraisonne et extravague à ton aise. (Il s’en va.)




STREPSIADÈS.

Malheureux que je suis. Quel délire ! Que j’étais donc fou de rejeter les dieux, sur la foi de Sokratès. Mais, ô cher Hermès, ne sois pas irrité contre moi, ne m’écrase pas ; au contraire, pardonne à un homme égaré par leurs bavardages. Deviens mon conseiller, soit pour leur intenter un procès, soit pour prendre tel parti qu’il te conviendra… Oui, tu m’engages avec raison à ne pas faire un procès, mais à mettre le feu, le plus tôt possible, à cette maison de fous. J’ai, ici, Xanthias ; viens, prends une échelle, apporte une hache, monte ensuite sur le philosophoir, et, si tu aimes ton maître, abats le toit, jusqu’à ce que la maison s’écroule sur eux. Puis, que l’on m’apporte une torche allumée, et, dès ce moment même, je me ferai justice, quoique ce soient de fameux hâbleurs.

PREMIER DISCIPLE.

Hé ! hé !

STREPSIADÈS.

Fais ton œuvre, ô torche ! jette une vive flamme !

PREMIER DISCIPLE.

Hé ! l’homme ! Que fais-tu ?