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Page:Aristophane, trad. Talbot, 1897, tome 1.djvu/358

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LE CHŒUR.

Non, désormais on ne nous la ravira plus, une fois qu’elle sera venue entre nos bras. Ah ! ah ! ah !

TRYGÆOS.

Vous voulez donc me tuer, vilaines gens, en ne cessant pas vos cris ? Le monstre va s’élancer et fouler tout aux pieds.

LE CHŒUR.

Qu’il bouleverse, qu’il écrase, qu’il trouble tout ; notre joie aujourd’hui ne saurait cesser.

TRYGÆOS.

Ô malheur ! Qu’avez-vous donc, bonnes gens ? N’allez pas, au nom des dieux, gâter par vos danses une si belle affaire !

LE CHŒUR.

Ce n’est pas que je veuille danser, mais de plaisir, et sans que je les meuve, mes deux jambes sautillent.

TRYGÆOS.

N’allons pas plus loin ; cessez, cessez de sautiller.

LE CHŒUR.

Voilà, je cesse.

TRYGÆOS.

Tu le dis, mais tu ne cesses pas.

LE CHŒUR.

Laisse-moi donc encore esquisser un pas, et point davantage.