Je suis un chanteur d’hymnes, aux sons doux comme le miel, un zélé serviteur des Muses, selon Homèros.
Au fait, tu es un esclave et tu as les cheveux longs !
Non pas, mais nous tous, poètes, nous sommes, selon Homèros, les zélés serviteurs des Muses.
Il n’est donc pas étonnant que tu aies un manteau troué. Mais pourquoi donc, ô poète, as-tu la malechance de venir ici ?
J’ai fait des vers pour votre Néphélokokkygia, nombre de beaux dithyrambes et de parthénies dans le goût de Simonidès.
Et quand les as-tu faits ? depuis combien de temps ?
Il y a longtemps, longtemps, que je chante cette cité.
Mais je célèbre à l’instant même son dixième jour, et je viens de la nommer comme on fait pour les petits enfants.
La parole des Muses est rapide ; elle vole comme les