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2i8 THÉÂTRE D'ARISTOPHANE.

faut que le cercle des danseurs fasse sa révolution et porte ses regards de toutes parts. Que chacune mêle aux danses joyeuses le chant des hymnes à la louange des divinités de l'Olympe. On se trompe fort, si on s'imagine que j'irai, moi femme, déblatérer contre les hommes. Mais il faut, comme une chose tout h fait neuve, commencer la danse en rond en frappant en mesure du pied contre terre. Partez et chantez le dieu célèbre par sa lyre, et Diane, cette chaste reine, toujours armée de l'arc dont elle sait atteindre de loin. Nous vous saluons et nous vous deman- dons la victoire. Que nos chants célèbrent aussi, comme il convient, Junon, qui préside aux noces, qui partage le plaisir de toutes les danses et qui garde les portes du mariage. Nous prions Mercure, dieu des pâturages. Pan et les Nymphes chéries, de sourire à nos jeux et de prendre plaisir à nos danses. Élevez-vous lentement deux fois en battant des mains. Frappons la terre en mesure, ô femmes, comme de coutume, et observons fidèlement le jeûne. Tournez maintenant de nouveau d'un autre côté, et que le pied parte en cadence; que nos chants reten- tissent jusqu'au ciel. Bacchus, notre maître couronné de lierre, mets-toi ici à notre tête. Je chanterai et dan- serai en votre honneur, ô Évius, ô Bacchus, ô Bromius, ô fils de Sémélé, vous qui aimez les concerts, et qui, avec les Nymphes dans leurs délicieuses chansons, répétez Évius, Évius, Évoë : l'Écho, celte nymphe de Cithéron, résonne tout autour de nous; les montagnes ombragées par d'épais feuillages et les rochers des forêts retentis- sent, et le lierre chargé de feuilles s'étend à l'aide de ses attaches.

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