Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/313

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où ont passé mes pains cuits sous la cendre. Mais je vais quérir Cléon qui le citera aujourd’hui en justice et lui fera rendre compte du tout.


XANTHIAS, BACCHUS, LE CHŒUR.
Bacchus.

Que je périsse, si je n’aime Xanthias à la folie.

Xanthias.

Je vois, je vois où tu veux en venir ; ne te mets pas en frais. Je me garderai de devenir Hercule.

Bacchus.

Ne dis pas cela, mon cher Xanthias.

Xanthias.

Esclave et mortel, comment serais-je fils d’Alcmène ?

Bacchus.

Je sais, je sais que tu es mécontent, et tu as raison de l’être. Tu me frapperais, que je ne t’en voudrais pas. Bien plus, s’il m’arrive dorénavant de te retirer cet accoutrement, que je périsse de la manière la plus affreuse, moi, ma femme, mes enfants et le chassieux Archédémus.

Xanthias.

J’accepte ce serment, et je reprends mon masque à cette condition.

Le chœur.

C’est à toi, maintenant que tu as endossé de nouveau l’accoutrement que tu avais auparavant, à te montrer avec un courage digne de la verte jeunesse, à regarder un peu de travers, à l’instar du dieu dont tu as le masque. Si on s’aperçoit que tu fasses quelque étourderie, et si on re-