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LE CHŒUR.

(Lacune.)


PLUTUS, CHRÉMYLE & SA FEMME.


PLUTUS.

Avant toutes choses, j’adore le soleil ; je salue ensuite la ville de la vénérable Pallas et tout le pays de Cécrops qui m’a reçu. Que je suis confus de voir avec quels hommes j’ai été sans le savoir ! Ne pouvant rien discerner, j’ai fui tous ceux que j’aurais dû chercher. Malheureux que je suis ! Dans quelle erreur j’ai été ! Mais je vais réparer tout le passé et faire voir désormais aux hommes que ce n’a pas été de mon bon gré que je me suis donné aux méchants.

CHRÉMYLE.

Allez-vous-en tous au diable. Que l’on est incommodé des amis qui nous viennent sitôt que nous sommes enrichis ! Ils me pressent et me froissent les jambes, le tout pour me fêter. Car, qui ne m’est pas venu faire compliment ! Et quelle foule de vieillards n’est pas venue m’environner dans la place !

LA FEMME DE CHRÉMYLE.

Ô le plus chéri de tous les hommes, sois le bienvenu, et toi aussi, mon mari ; permets que je t’offre ces fruits, car tu sais bien que c’est la coutume.

PLUTUS.

Non, je te prie, il ne convient pas qu’entrant aujourd’hui dans ta maison pour la première fois depuis que j’ai recouvré la vue, j’en emporte quelque chose ; je dois plutôt y apporter.