Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/520

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est fort avantageux à Plutus d’en faire, soit de musique, soit de lutte. Qu’as-tu à me dire à cela ?

CARION.

Par ma foi, c’est une bonne chose que d’avoir plusieurs cordes à son arc. Le voilà qui a trouvé enfin le moyen de vivre. Ce n’est pas sans raison que tous les juges font tous leurs efforts pour être sur le tableau de plusieurs tribunaux.

MERCURE.

Hé bien ! n’entrerai-je pas maintenant ?

CARION.

Entre et va-t’en au puits laver les entrailles des victimes, afin qu’on voie si l’on pourra tirer quelque service de toi.


LE PRÊTRE DE JUPITER, CHRÉMYLE.


LE PRÊTRE.

Qui peut m’enseigner où demeure Chrémyle ?

CHRÉMYLE.

Qu’y a-t-il, mon bon ami ?

LE PRÊTRE.

Que peut-il y avoir qui ne soit fâcheux. Depuis que ce Plutus voit clair, je meurs de faim ; et, quoique je sois le prêtre de Jupiter sauveur, je n’ai pas de quoi mettre sous ma dent.

CHRÉMYLE.

Eh ! au nom des dieux, dis-moi quelle en est la cause.

LE PRÊTRE.

Personne ne fait plus de sacrifices.