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�LES OISEAUX. 85

seau orphelin, de sorte que tu ne seras point obligé de nourrir ton père. Au reste, mon pauvre enfant, je veux te donner un avis qui n'est pas mauvais et qui m'a été donné à moi-même lorsque j'étais enfant. Ne bats point ton père. Prends-moi ces ailes et ces ergots, et, t'imagi- nant avoir sur la tête une crête de coq, entre dans quel- que garnison ; va à la guerre, nourris-toi toi-même de la solde que tu gagneras, surtout laisse vivre ton père. Mais puisque tu as l'humeur guerrière, vole vers la Thrace et va combattre en ce pays-là.

LE JEUNE HOMME.

Par Bacchus, tu me parais avoir raison. Je veux suivre ton avis.

PISTHÉTÉRUS.

Ce parti est sage, assurément.

PISTHÉTÉRUS, CINÉSIAS.

CINÉSIAS *.

« Je vole vers l'Olympe sur mes ailes légères, et, dans mon vol, je parcours les mille sentiers de la poésie. »

PISTHÉTÉRUS.

Voici une affaire qui nous va coûter bien de la plume.

CINÉSIAS.

c Intrépide et infatigable, je veux tenter une route nou- velle. »

PISTHÉTÉRUS.

Salut h Cinésias le TilleuP. Hé, où vas-tu ainsi cîopin dopant avec ton pied éclopc ?

1 Poète dithyrambique, né à Tbèbes.

« Parce que Cinésias était d'une taille très hante, mais si faible, si

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