Page:Aristophane - Théâtre 1889 tome 2.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LES OISEAUX. 87

PISTHÉTÉRUS.

Je veux mourir si je n'arrête tes autans et tes aquilons.

CINÉSIAS.

« J'irai tantôt vers les feux du midi, tantôt, m'appro- chant de Borée, sillonner les immenses plaines de l'air. » (Il est battu.) Vraiment, vieillard, tu me joues là un beau tour ; tu en uses avec moi d'une manière bien aimable.

PISTHÉTÉRUS.

Hé quoi, n'es-tu pas bien aise d'être équipé d'ailes et de plumes ?

CINÉSIAS.

Est-ce ainsi que tu traites un maître de musique ? Sais- tu bien que toutes les tribus d'Athènes se disputent à qui m'aura ?

PISTHÉTÉRUS.

Veux-tu, mon cher Léotrophidès *, demeurer ici pour faire la leçon à un chœur d'oiseaux de la tribu Cécro- pide ?

CINÉSIAS,

Tu te moques de moi, je le vois bien ; mais n'importe, je ne cesserai pas de te persécuter, que tu ne m'aies donné des ailes pour parcourir les campagnes aériennes.

PISTHÉTÉRUS, UN SYCOPHANTE presque nu.

LE SYCOPHANTE.

Ces oiseaux bigarrés m'ont bien l'air de n'avoir pour toutes richesses que leur plumage. Quelle espèce d'oi-

  • Léolrophidès était un poète dithyrambique, qui a été, ainsi que

Cinésias, le jouet des poètes comiques à cause de sa maigreur. Aris- lopliane fait ici un nom adjectif d'un nom appelialif.

�� �