Page:Aristote - Constitution d’Athènes, trad. Haussoullier et Mathieu, 1922.djvu/132

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de recueillir une succession, une fille épiclère ou un sacerdoce de famille. À l’expiration des deux années ils sont désormais confondus avec les autres citoyens.


Fonctions tirées au sort. Le Conseil des cinq cents.

XLIII. Voilà ce qui concerne l’inscription des citoyens et l’éphébie. Tous les fonctionnaires de l’administration ordinaire sont désignés par le sort, excepté le trésorier des fonds militaires, les administrateurs du fonds des fêtes (théoricon) et l’intendant du service des eaux qui sont élus à main levée et restent en charge d’une fête des Panathénées à la fête suivante[1]. Toutes les fonctions militaires sont également données à l’élection.

2Le Conseil est désigné par le sort ; il se compose de cinq cents membres, cinquante par tribu. Chaque tribu exerce la prytanie à son tour, dans l’ordre fixé par le sort : les quatre premières pendant 36 jours chacune, les six dernières pendant 35 ; car l’année est réglée sur le cours de la lune.  Tout d’abord les prytanes en fonctions prennent leurs repas en commun dans la Rotonde (Tholos) et pour cela reçoivent de l’État une indemnité en argent[2]. Ensuite ils sont chargés de réunir le Conseil et l’assemblée du peuple : le Conseil tous les jours à l’exception des jours de vacance, et l’assemblée quatre fois par prytanie. Ce sont eux qui inscrivent d’avance toutes les affaires que le Conseil doit traiter, l’ordre du jour de chaque séance et le lieu où il doit siéger.  Ils rédigent également l’ordre du jour des assemblées. L’une d’elles, dite l’assemblée principale, est tenue [de traiter des sujets suivants] : elle confirme à main levée les magistrats si elle est d’avis qu’ils s’acquittent bien de leur charge[3]. Elle délibère sur les questions d’approvisionnement et de défense du pays. C’est en ce jour que tout citoyen qui le veut doit présenter les accusations de haute trahison. On y donne lecture des états des biens confisqués[4] et des instances engagées pour l’attribution d’une succession ou d’une fille épiclère, afin que nul ne puisse ignorer

  1. L’année civile commençait au 1er Hécatombéon. Les Panathénées se célébraient à la fin du même mois.
  2. Voy. chap. LXII 2.
  3. Cf. chap. LXI 2.
  4. Cf. chap. XLVII 3 et LII 1.