Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/222

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complétera tout ce qui vient d’être dit en parlant des sens, de la voix, de la veille et du sommeil, et des sexes.

La question des sexes amène celle de la génération ; et l’auteur en abordant cette recherche capitale, fait une déclaration dont il faut tenir le plus grand compte, puisqu’elle éclaire et règle la marche qu’il compte suivre jusqu’au bout de son ouvrage. Voici ses propres termes (livre V, ch. I, § 2) :

« Puisque l’on a d’abord divisé et étudié les animaux par genres, nous tâcherons de suivre ici la même marche dans cette nouvelle exposition. Nous y mettrons cependant une différence ; antérieurement, nous parlions de l’homme pour connaître et décrire les parties des animaux ; maintenant, au contraire, nous ne parlerons de l’homme qu’en dernier lieu, parce qu’il exige infiniment plus de détails. »

En effet, l’auteur se conforme, de point en point, à cette indication expresse ; et reprenant la série animale à l’inverse, il décrit toutes les variétés de la génération chez les mollusques, les crustacés, les insectes, les animalcules les plus petits, chez les poissons, les oiseaux, et enfin chez les quadrupèdes. Toutes ces matières remplissent le cinquième et le sixième livres, avec un nombre prodigieux de détails, sur les accouplements, leurs modes et leurs saisons diverses, sur le frai des poissons, sur les nids des volatiles, sur le développement de l’œuf, observé jour par jour, comme nous essayons encore de le faire, sur la gestation, sur la ponte, sur l’élevage des petits, etc.

Puis, l’auteur remplissant scrupuleusement la promesse qu’il vient de faire, passe à la génération de