Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/296

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les différences les plus sensibles entre presque toutes les parties, outre les contrariétés de modifications dans la couleur et dans la forme, c’est que ces modifications affectent davantage certaines parties et qu’elles affectent moins les autres. C’est ainsi que ces différences se marquent par leur nombre plus grand ou plus petit, par les proportions de leur grandeur ou de leur petitesse, et en général par l’excès ou le défaut, c’est-à-dire le plus ou le moins.

§ 7[1]. Il y a des animaux dont la chair est molle, d’autres dont la chair est dure ; ceux-ci ont un long bec (comme les grues) ; chez ceux-là, le bec est court. Ici, le plumage est abondant ; là, il est presque nul. Même dans certains genres, les parties sont différentes selon les espèces : ainsi, les uns ont des ergots, tandis que les autres n’en ont

  1. Dont la chair est molle. J’ai adopté la leçon de MM. Aubert et Wimmer. Quelques manuscrits donnent deux variantes qui seraient également acceptables : « dont la peau est molle »; dont « l’écaille est molle ». L’idée de chair est préférable, parce qu’elle est plus générale. — Comme les grues. J’ai mis ces mots entre parenthèses, parce que tous les manuscrits ne les donnent pas, et qu’ils peuvent sembler une interpolation peu nécessaire. Il est à remarquer que tout ce paragraphe, sauf le début, se rapporte aux oiseaux, le bec, le plumage, les ergots, etc. ; voir la note du paragraphe précédent. — Dans certains genres. La suite prouve que ceci est exclusivement applicable aux oiseaux. — En un mot. Il semble que cette fin du paragraphe est plus générale, et qu’elle est relative à tous les animaux, et non plus aux oiseaux seulement. Il y a dans tout ce passage un peu d’obscurité, que j’ai dû conserver dans la traduction. — Par des qualités contraires… C’est en partie une répétition du § 6.