Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/306

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le cygne, etc. Ceux qui sont munis d’ongles crochus ne vivent jamais en troupe. § 20[1]. Parmi les poissons qui vivent en pleine mer, il y en a un bon nombre qui vivent en troupe, comme les dromades, les thons, les pélamydes, les amies ou bonitons. L’homme vit également des deux façons, ou en troupe, ou solitaire. Les animaux qui forment des sociétés sont ceux qui ont à faire un travail identique et commun ; mais tous les animaux vivant en troupes ne forment pas des sociétés dans ce but. Au contraire, l’homme, l’abeille, la guêpe, la fourmi, la grue forment des sociétés de ce genre ; et de ces sociétés, les unes ont un chef, tandis que les autres n’en ont pas. Ainsi, la grue et l’espèce des abeilles ont un chef, tandis que les fourmis et

  1. Les dromades. Aristote cite encore une fois les dromades, liv. VI, ch. XVI, § 5. Il serait difficile d’identifier cet animal ; c’est un poisson, et son nom semble indiquer que sa qualité la plus remarquable était de nager très vite. En grec, dromas veut dire coureur. — Les Pélamydes. Espèce de thons qui se trouve aussi dans la Méditerranée ; voir le Traité de Zoologie de M. Claus, p. 853. Pélamydes est encore le nom donne à des ophidiens ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 97. — Les amies. Je ne sais pas si le poisson dont parle ici Aristote est le même que celui dont parle Cuvier, Règne animal, tome II, p. 321, et qui semble n’appartenir qu’aux rivières de la Caroline en Amérique ; voir aussi le Traité de Zoologie de M. Claus, p. 827. — Bonitons. J’ai ajouté ce synonyme, que donne Camus. Voir plus loin, liv. VI, ch. XVI, § 11. — L’homme… ou solitaire. Ceci n’est pas d’accord avec ce qu’Aristote dit de l’homme dans la Politique, où il le fait un être essentiellement sociable ; voir la Politique, liv. I, ch. I, § 9, p. 7 de ma traduction. 3e édit. — L’homme, l’abeille, la guêpe. Il est assez étrange de confondre l’homme avec les autres animaux, bien que ce soit pour un point très défini de ressemblance. — Les unes ont un chef. On ne peut assimiler les chefs des hommes aux chefs des abeilles et des guêpes. — Et tant d’autres. MM. Aubert et Wimmer suppriment ces mots.