Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/320

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

le nombre des pieds est toujours pair. § 2[1]. Parmi les animaux qui nagent, tous ceux qui sont privés de pieds ont des nageoires, comme les poissons. Quelques-uns ont quatre nageoires, dont deux en haut dans les parties supérieures, et deux en bas dans les parties inférieures, comme la dorade et le loup de mer. D’autres n’ont que deux nageoires seulement ; et ce sont les poissons allongés et lisses, comme l’anguille et le congre. § 3[2]. Il y a des poissons qui sont absolument dépourvus de nageoires, comme la murène ; ceux-là se servent de l’eau, comme les serpents se servent de la terre ; et ils se meuvent de la même façon dans le liquide. § 4[3]. Parmi

  1. Les animaux qui nagent. Ce qui comprend beaucoup d’autres animaux, outre les poissons proprement dits. — La Dorade. Les dorades sont comprises dans la quatrième famille des Acanthoptérygiens. L’espèce qu’indique ici Aristote est, dit Cuvier, un beau et bon poisson que les anciens nommaient Chrysophrys, Sourcil d’or, à cause d’une bande en croissant de couleur dorée, qui va d’un œil à l’autre. Voir Règne animal, tome II, p. 182. Cuvier écrit Daurade et non Dorade ; je ne sais pourquoi. Les dorades sont très abondantes dans la Méditerranée ; et elles forment un manger délicat. — Loup de mer. Le bar commun, grand poisson, d’un goût excellent, le lupus des Romains, le labrax des Grecs, dit Cuvier, Règne animal, p. 133, tome II. Le labrax fait aussi partie de l’ordre des Acanthoptérygiens, première famille des Percoïdes ou Percides ; voir Traité de Zoologie de M. Claus, p. 847. —
  2. L’anguille et le congre. Poissons fort ressemblants entre eux et de la même famille ; Cuvier, Règne animal, tome II, pp. 318 et 350 ; et Traité de Zoologie de M. Claus, p. 834. — La murène. Qui se confond avec l’anguille. — Comme les serpents. Voir un passage tout pareil, dans le Traité du Mouvement des animaux d’Aristote, ch. VII, où il est question aussi de l’anguille et du congre. Pline a copié ce passage, liv. XI, ch. XXXVII, p. 371, édition Littré.
  3. La Pastenague. C’est le nom que les Latins ont donné au poisson qu’Aristote appelle le Trygon. Selon Pline, liv. IX, ch. LXXIII, édition Littré, la Pastenague est très redoutable, à cause de l’aiguillon qu’elle porte à la queue, dont elle tue les poissons et dont elle perce même les troncs d’arbre. La Pastenague, appelée aussi Trygon, du nom grec, par quelques naturalistes, fait partie des chondroptérygiens, à branchies fixes ; voir Cuvier, Règne animal, tome II, p. 399 ; et Traité de Zoologie descriptive de M. Claus, p. 820. C’est une espèce de raie. — La grenouille de mer. Le texte dit simplement : « la grenouille »; mais il est évident que c’est de la grenouille de mer qu’il s’agit.