Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/444

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mais un croupion, qui est petit dans les oiseaux qui ont de hautes pattes et des pieds palmés, et qui est grand chez ceux qui sont organisés d’une façon contraire. Ces derniers, quand ils volent, ont les pattes repliées sous le ventre ; ceux qui ont le croupion petit volent avec les pattes allongées.

§ 8[1]. Tous les oiseaux ont une langue ; mais cette langue varie beaucoup. Les uns l’ont très longue ; les autres, très-courte. Après l’homme, ce sont quelques oiseaux en petit nombre qui prononcent le mieux le son des lettres ; et parmi eux encore, ce sont surtout ceux dont la langue est large. Aucun animal ovipare n’a d’épiglotte recouvrant la trachée-artère ; mais ils contractent et ils dilatent

  1. Tous les oiseaux ont une langue. Voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 950 de la trad. française ; voir aussi Buffon, Discours sur la nature des oiseaux, pp. 35 et suiv. ; et Cuvier, Règne animal, tome I, p. 307. Aristote aurait pu remarquer que la voix des oiseaux est extrêmement forte. — Le son des lettres. Les zoologistes modernes n’ont pas en général donné leur attention à cette particularité des oiseaux, quoiqu’elle mérite cependant d’être notée. — Aucun animal ovipare n’a d’épiglotte. Chez les oiseaux, de même que chez les reptiles, l’épiglotte, quand il y en a, n’est qu’un appendice qui ne parvient jamais à recouvrir complètement rentrée du larynx ; voir M. Gegenbaur, Anatomie comparée, p. 772 de la trad. française.