Page:Aristote - Histoire des animaux - traduction Jules Barthélemy Saint-Hilaire.djvu/476

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dimensions, les épaisseurs et les circonvolutions. Les intestins sont toujours plus grands chez les animaux qui n’ont pas égalité de dents pour les deux mâchoires ; car ces animaux eux-mêmes sont tous les plus grands ; les petits animaux sont rares dans ces espèces ; et pas une seule de celles qui ont des cornes n’est absolument petite. § 15[1]. Il en est quelques-uns qui ont des appendices aux intestins. Il n’y a que ceux qui ont aux deux mâchoires des dents en nombre égal qui aient l’intestin tout droit. Dans l’éléphant, l’intestin a des renflements, qui pourraient faire croire à quatre estomacs. Les aliments y arrivent ; mais il n’y a

  1. Des appendices, ou Excroissances. Aristote aurait pu s’expliquer plus complètement sur ce point. — Qui aient l’intestin tout droit. Ceci encore est obscur. Tous les mammifères, par exemple, ont de nombreuses circonvolutions de l’intestin, bien qu’ils en aient moins que les ruminants ; mais l’intestin ne vient pas directement après l’estomac, pas plus que l’estomac n’est la continuation directe de l’œsophage. — Des renflements. Il n’est pas sûr que ce soit le sens vrai du mot grec ; mais ce sens est fort obscur ; et personne jusqu’à présent ne l’a bien déterminé. MM. Aubert et Wimmer pensent que tout ce passage sur l’éléphant est corrompu ; mais les manuscrits n’offrent aucune ressource pour le corriger. — Faire croire à quatre estomacs. Mais en réalité l’estomac des éléphants est simple ; seulement, le canal intestinal a un caecum très développé ; voir la Zoologie descriptive de M. Claus, p. 1059, trad. franc. — De ceux du porc. Voir plus haut, § 13. Je ne sais pas d’ailleurs si cette ressemblance signalée par Aristote est bien exacte. — Proportion gardée. Relativement à la grosseur de son corps.