Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1327

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE m, CH. II, g 10. r,-23

amoureux ni charnel. Il n'a pas à lutter contre la peine que causent les choses qui sont laides. Il ne résiste pas davantage aux plaisirs que l'ouïe nous procure dans l'harmonie, ou à la douleur que nous font des sons discor- dants. Il n'a rien non plus à faire avec les jouissances de l'odorat, qui viennent de la bonne odeur, ni avec les souf- frances qui viennent de la mauvaise. D'autre part, il ne suffit pas pour mériter le nom d'intempérant de sentir ou de ne pas sentir les choses de cet ordre, d'une manière générale. § 8. Si quelqu'un en contemplant une belle statue, un beau cheval, ou un bel homme, en entendant des chants harmonieux, en venait à perdre le boire et le manger, et tous les besoins sexuels, uniquement absorbé par le plaisir de voir ces belles choses, d'entendre ces admirables chants, il ne passerait pas certainement pour un intempérant, non plus que ceux qui se laissaient charmer aux accents des Sirènes. § 9. Mais l'intempérance ue s'adresse qu'à ces deux genres de sensations, aux- quelles se laissent également aller tous les autres animaux doués du privilège de la sensibilité, et dans lesquelles ils trouvent plaisir ou peine, c'est-à-dire les sensations du goût et du toucher. § 10. Quant aux autres sensations agréables, les animaux paraissent y être généralement à peu près insensibles ; et, par exemple, ils ne jouissent, ni (le l'harmonie des sons, ni de la beauté des formes. Il

��§ 8. Si quelqu'un. Détails qui toucher. Un peu plus haut, le

peuvent sembler un peu prolixes, sens du goût a été confondu avec

pour exprimer une pensée d'ailiems celui du toucher,

très-simple. § 10. Les animaux par-aissent....

§ 9, Les sensations du goût et ilu Digression peu nlile. — Toutes (es

�� �