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326 MORALE A EUDÈME.

férent qu'on lui donne, est celui qui est incapable, par insuffisance et défaut, d'éprouver des impressions que tous les hommes partagent ordinairement, et qu'ils sentent avec une vraie jouissance. Celui au contraire qui s'y livre avec excès est un débauché. § 16. Tous les hommes, en effet, par une loi de leur nature, prennent plaisir à ces choses ; ils en ont des désirs passionnés ; et ils ne sont point réellement pour cela, ni ne sont appelés, des débau- chés ; car ils ne commettent point d'excès, ni par une joie exagérée quand ils goûtent ces jouissances, ni par une affliction sans bornes quand ils ne les goûtent pas. Mais on ne peut pas dire non plus que les hommes en général sont indifTérents à ces sensations ; car dans l'un et l'autre sens, ils ne manquent, ni de se réjouir, ni de s'affliger; et ils seraient plutôt dans l'excès sous ces deux rapports. § 17. 11 peut donc y avoir dans ces diverses circonstances soitexcès, soit défaut ; et par conséquent aussi, il y a pos- sibilité d'un milieu. Cette disposition moyenne est la meilleure, et elle est contraire aux deux autres. Ainsi, la tempérance est la meilleure façon d'être dans les choses où la débauche est possible ; elle est le milieu dans les plaisirs qui tiennent aux sensations dont nous avons parlé, c'est-à-dire un milieu entre la débauche et l'insensibilité. L'excès en ce genre est la débauche ; le défaut opposé, ou n'a pas de nom, ou bien il doit être désigné par l'un des noms précédemment indiqués.

��nuance est très-juste et très délicate siounés, Paiticulièiemeiit en ce qui

§ 15. Est un débauche. Ou un regarde les plaisirs de Taniour.

inteuipêrant. § 17. Dont nous avons parle.

«i 16. Us en ont des désirs /w.s- Celles du loucher et du goût. Voir

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