Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1345

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

LIVRE III, CH. VI, g /i. :Wil

g '2. Celui qui, dans une grande dépense, sait se iixer la grandeur qui convient, et qui désire garder cette juste mesure où il sait se complaire, c'est le magnifique, g 3. Pour celui qui dépasse ces bornes, et qui fait plus qu'il ne sied, on n'a pas créé de nom particulier. Toutefois, il a quelque rapport de ressemblance avec les gens que l'on appelle assez souvent prodigues et dépen- siers. Citons des exemples divers. Si quelqu'un de riche ne croit devoir faire, pour les frais de la noce de son fds unique, que la dépense ordinaire des petites gens qui reçoivent leurs hôtes à la fortune du pot, comme on dit, c'est un homme qui ne sait pas se respecter, et qui se montre mesquin et petit. Au contraire, celui qui reçoit des hôtes de ce genre avec tout l'appareil d'une noce, sans que sa réputation ni sa dignité l'exigent, peut à bon droit paraître un prodigue. Mais celui qui dans ce cas fait les choses comme il convient à sa position, et comme le veut la raison, est un magnifique. La convenance se mesure à la situation ; et tout ce qui choque ce rap- port cesse d'être convenable. § h. Il faut avant tout que la dépense soit convenable, pour qu'il y ait magnificence. Il faut observer et toutes les convenances de sa position personnelle, et toutes les convenances de la chose qu'on doit faire. Le convenable n'est pas le même apparemment pour le mariage d'un esclave, ou pour le mariage d'une

��§ 3. On n'a pas créé de nom par- rappeler qu'il s'agit de quelqu'un de

ticulicr. Parfois, la langue grecque riche, et d'une aussi grande dépense,

oppose au magniliquc, et comme § U. Avant tout que la dépense

contraire par excès, le fasluein. — soit convenable. C'est une observa-

— Est un magnifique. 11 faut se tiou très-délicate d'avoir mis la cou-

�� �