Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/1439

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LIVRE Vil, CH. \1I, g 1-2. 'i:\h

et d'autre part, on n'est jaiiuiis l'ami du maître qui vous instruit, puisque l'amitié est une égalité et une ressem- blance. Quoiqu'il en puisse être, c'est un grand plaisir d'être ensemble; et nous jouissons bien davantage de notre bonheur en le partageant avec nos amis, autant que nous le pouvons, et en leur donnant toujours tout ce que nous avons de mieux. § li. Du reste, c'est, avec l'un, des plaisirs purement matériels ; avec l'autre, ce sont des arts; avec un autre encore, c'est de. la philosophie. Ce qu'on veut avant tout, c'est d'être avec son ami. Aussi, comme dit le proverbe: « C'est un grand chagrin que des amis loin de soi ; » et Ton veut dire par là qu'une fois amis, il ne faut plus s'éloigner les uns des autres. C'est ce qui fait encore que l'amour ressemble tant à l'ami- tié. L'amant désire toujours vivre avec ce qu'il aime, non pas, il est vrai, comme la raison veut qu'on vivo ensemble, mais seulement pour satisfaiie ses sens et sa passion.

§ 12. Voilà ce que dit le raisonnement qui nous em- barrasse. Mais voici à peu près comment se passent les choses dansla réalité, et comment nous trouverons la cause de l'embarras où il nous jette. Recherchons où est ici la vérité.

��H^rninilié; et de plus, il ne faul pas J,i l:\ Voila ce que dit le tuisoum- l.T conTondre avec Pidenlité. — Quoi- ment. Expression assez singulièn». qu'il en puixsc être. L'auteur semble Du reste, on ne sait pas très-claire- avoir haie de quitterccs détails, où il ment, dans ce qui précède,quels sont s'eiubiirrasse. les inp;umenls que réfute Tauteui, «:i 1 I. Le plaisir des arts. On et ceux qu'il adoptL'. Cette confusion pourrait entendre aussi qu'il s'agit est assez ordinaire dans Aristole, de la musique ; j'ai préfi ré prendre quand il expose les questions que !e texte d;.!!-- son sens le p'iis sénéir.l. d'autres ont traitées avant lui.

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