Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/199

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préalable des théories kantiennes. Une fois hors des abstractions pures, et en contact avec la réalité, la pensée du philosophe devient beaucoup plus claire et beaucoup plus instructive. 11 connaît à fond les ma- tières dont il traite, et il sait les rendre accessibles a tous les esprits attentifs, quelque sérieuses qu'elles soient. Les points de vue les plus nouveaux et les plus inattendus y abondent ; et nulle part le génie de Kant ne se montre ni plus sagace, ni plus fin, ni plus régulier. Il est bon d'insister sur cet éloge qu'on ne peut lui adresser que bien rarement. Kant est original et profond dans toute sa métaphysique. Mais que de peine n'a-t-on pas à l'y suivre? Et lui-même, que de peine n'a-t-il pas à s'y orienter, à défaut de la psy- chologie, le vrai guide, qu'il récuse I Ici, au contraire, quoique le professeur de Kœnigsbergait peu fréquenté le monde, et qu'il ne soit point un légiste de profes- sion, il a pénétré tous les secrets du coeur humain, et les arcanes les plus cachés du droit. La lumière qu'il a puisée dans cette étude approfondie, se répand de sa pensée jusque sur la forme dont il la revêt. Quand on veut apprécier le style de Kant, c'est à ces deux ouvrages qu'il faut recourir, bien qu'ils ne soient ni les plus fameux ni les plus importants. Les Principes mélaphysiqties de la morale se par-

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