Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/209

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PRÉFACE. r.n

mage. Je n*hésite pas à blâmer celle grande lacune dans le syslènie moral de Ranl. L'admettre comme il le fait, c'est donner trop aisément gain de cause aux ennemis de la raison, qui lui dénient toute puissance de s'élever jusqu'à Dieu, de le connaître et de l'aimer. C'est là une des conséquences les plus déplorables du scepticisme kantien.

A la suite des Principes métaphysiques de la mo- rale, je me borne à nommer un admirable traité de Pédagogie, tout en regrettant de n'en faire que cette mention fugitive. C'est « un livre d'or, » comme l'appellent les Allemands, pour la sagesse et l'étendue des principes pratiques qu'il contient *.

Je ne m'arrêterai pas davantage, quoique pour d'autres raisons, aux Principes métaphysiques du droit. Ce serait un peu trop sortir du sujet que je liens à traiter exclusivement. Platon, dans les Lois, avait fait une sorte de code. Ce n'est pas tout à fait le but que Rant se propose, et il se borne à établir les principes les plus généraux du droit privé et du

��(1) Ce petit ouvrage n'est pas écrit de la main de Kant; ce n'est qu'un résumé de ses leçons approuvé par lui. .M. J. Tissot en a donné la traduction, faite en partie par son jeune fils. Paris, In-8°, 185/1, dans la troisième édition des Principes métaphysiques de la morale.

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