Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/211

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PREFACE. CCI II

|)hilosophie en est eucore réduile de son temps à rabstenlion platonicienne. Mais il prend j)art person- nellement, dans la mesure où il le peut, aux affaires générales de son siècle, et il ne craint pas de pro- poser un projet de paix perpétuelle, au moment même où la grande guerre de notre Révolu lion (embrase l'Europe et le monde eulicr. 11 airronlc le l'idicule d'une protestation aussi vainc, parce qu'il la regarde sans doute comme un devoir ; et les idées bienfaisantes qu'il propose à la méditation des peuples et de leurs chefs, n'ont rien de chimérique, si d'ail- leurs elles sont actuellement impraticables. Tout stériles que restent ses conseils, il est consolant d'en- i( ndre le sage dire aux peuples et aux rois : « 11 faut >' que le peuple règle sa conduite dans chaque État ' sur les principes de la morale et du droit, et les " Etats, leurs relations réciproques, quelque spé- " cieuses que soient les objections que la politique ' déduit de l'expérience. x4insi, la vraie politique ne » saurait faire un pas sans avoir auparavant rendu « hommage à la morale; unie à celle-ci, elle n'est '- plus un art difficile ni compliqué ; la morale tranche >' le nœud, que la politique est incapable de délier. 11 >' faut tenir pour sacrés les droits de l'homme, dussent ■■' les souverains y faire les })lus gi-ands sacrifices. On

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