Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/293

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PRÉLIMINAIRE.

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��de Schleiermacher, encore inédits à celte époque. M. Pansch devait examiner les trois Morales dans trois dissertations spéciales. Il n'en a paru qu'une seule sur la Morale à Nicomaque. Il s'y attache à prouver que les livres VII et VIII qui traitent de l'amitié sont l'ouvrage mentionné dans le catalogue de Diogène sous le titre de Traité de l'amitié, en un livre. Il croit retrouver aussi le Traité du plaisir en un livre, mentionné également par Diogène, dans les cinq chapitres du septième livre de la Morale à Nicomaque consacrés à cette théorie. On a répondu avec raison à ces hypothèses de M. Pansch ^ que , si les deux livres sur l'amitié n'avaient pas fait partie du plan primitif de la Morale à Nicomaque, ces théories ne se représenteraient point, à la même place relativement à toutes les autres, dans la Morale à Eudème et dans la Grande Morale; et que les cinq chapitres sur le plaisir, que M. Pansch veut attribuer à Nicomaque, le fus d'Aris- tote, ne sont dignes que d'Aristote lui-même.

La question en était à ce point, et n'avançait guère, quand en 1841, M. L. Spengel fit paraître dans les Mé- moires de l'Académie des sciences de Bavière (tome III, 2* partie de la Classe de philosophie et de philologie, pages A39 et suiv.), une dissertation complète sur les questions qu'avait agitées Schleiermacher. La méthode suivie par ses prédécesseurs est adoptée par lui ; et c'est par l'examen seul des trois ouvrages en eux-mêmes, qu'il veut en rechercher l'origine, la valeur et les rapports. Mais tout en estimant très-haut le talent de Schleierma-

��(i) M. 'J'rendeleiiburg, Atnuilcs de critique scicnlifique, do Berlin, ^83^, soptenibip, page ."558.

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