Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/541

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possible? ^ '2. D'ailleurs, il \a sans dire que l'objet de la délibération dont je parle ici , n'est pas l'objet sur lequel ne délil)ère qu'un honnne frappé de sottise ou de folie ; c'est seulement l'objet sur lequel délibère riiomme qui jouit de toute sa raison ? § 3, Ainsi, per- sonne ne délibère sur les choses et les vérités éternelles, par exemple sur le monde ; ni sur cet axiome que le diamètre et le côté sont incommensurables. § Zi. On ne peut délibérer davantage sur certaines choses qui sont sou- mises au mouvement, mais qui s'accomplissent toujours suivant les mêmes lois, soit par une nécessité invincible, soit par leur nature, soit par toute autre cause; comme sont par. exemple les mouvements d'équinoxe et de sols- tice pour le soleil. ^ 5. Il n'est pas possible non plus qu'on délibère sur les choses qui sont tantôt d'une faço]i et tantôt d'une autre, les sécheresses et les pluies ; ni sur les événements qui dépendent uniquement du hasard, comme la trouvaille d'un trésor. § 6. La délibération ne peut même pas s'appliquer sans exception à toutes les choses purement humaines; et ainsi, un Lacédémonien n'ira pas délibérer sur la meilleure mesure politique qu'aient à prendre les Scythes : car rien de tout cela ne

��§ 2. D'ailleurs il va sans dire. Par opposition aux choses élerncilos

Celte remarque ne paraît pas en qu'on suppose immobiles et im-

effet très-nécessaire; et ^-omme le dit muables.

Aristote, la chose allant de soi, il eut § 5. Tantôt d'une façon et tantih

été aussi bien de la passer sous si- d'une autre. C'est-à-dire tout à fait

lence. soumises au hasard, en ce que nous

§ 3. Le diamètre et le côté, d'un ne pouvons pas en dirip;er les causes,

carré. La diagonale serait une exprès- ni même souvent les expliquer,

sion plus juste. § 6. Les choses purement humaines .

§ II. Soumises au mouvement, qui sont hors de notre action.

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