Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/557

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LlVllE 111, CH. VI, ^ 21. 35

posé. ^ 19. Par conséquent, si, comme on l'a dit, les vertus sont volontaires, car nous sommes personnelle- ment complices de nos qualités , et c'est parce que nous avons un caractère moral d'une certaine espèce, que nous supposons un but conforme à ce caractère, il s'ensuit que les vices sont également volontaires; et la parité des uns et des autres ne cesse pas.

g 20. En résumé , nous avons traité des vertus en gé- géral ; et , pour en montrer plus précisément la nature , nous avons établi qu'elles sont des milieux et des habi- tudes. Nous avons indiqué les causes par lesquelles les vertus se produisent; et nous avons dit aussi que par elles - mêmes , les vertus peuvent à leur tour produire ces causes. Nous avons ajouté qu'elles dépendent de nous, et sont volontaire, et qu'elles doivent s'exercer comme la droite raison le prescrit. § 21. Les actions, du reste, ne sont pas volontairess au même titre que les habi- tudes; car nous sommes toujours maîtres des actions, du commencement jusqu'à la fin, en en connaissant à chaque instant tous les détails particuliers; au contraire, pour les habitudes , nous n'en disposons qu'au début ; et , l'on ne peut reconnaître ce que les circonstances y

��§19. Par conséquent. Le \ice est réflexion, toute juste qu'elle est,

volontaire, si la vertu Test, ainsi ne paraît pas ici fort bien à sa

qu'on l'a dit. place; c'est peut-être une interpo-

§ 20. En résumé. Ce résumé ne lation. — On peut affirmer qu'elles

se rapporte pas à tout ce qui a été sont volontaires. Il semble que cette

exposé jusqu'à présent ; il ne se rap- conclusion contredit un peu ce qui

porte guère qu'aux dernières dis- précède , puisqu'Aristote vient de

eussions. dire que nous ne disposons des ha-

§21. Les actions du reste. Cette bitudcs que quand elles commencen!.

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