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56 MORALE A NICOMAQUE.

��CHAPITRE XL

��De la tempérance : elle ne s'applique qu'aux plaisirs du corps, et seulement à quelques-uns de ces plaisirs. — Il ne peut y avoir d'intempérance dans les plaisirs de la vue et de l'ouïe; il n'y en a qu'indirectement dans ceux de l'odorat — L'intempérance concerne plus particulièrement le sens du goût, et en général celui du toucher; exemple de Philoxène d'Erix. Caractère dé- gradant et brutal de l'intempérance; elle ne jouit même du toucher que dans certaines parties du corps.

g 1. Parlons de la tempérance après le courage ; car ce sont là, à ce qu'il semble, les deux vertus des parties irra- tionnelles de l'âme.

Nous avons dit que la tempérance est un sage milieu en tout ce qui regarde les plaisirs ; elle se rapporte moins directement aux peines, et ce n'est pas de la même façon. C'est, d'ailleurs, encore dans les mêmes objets, que se manifeste la débauche qui franchit toutes les bornes. Mais, pour le moment, déterminons pai-mi les plaisirs quels sont ceux auxquels la tempérance s'applique plus particu- lièrement. § 2. Partageons les plaisirs, en plaisirs de l'âme et en plaisirs du corps; je prends, par exemple, l'ambi-

Ch. XI. Gr. JMorale, livre II, ch. qui ne fait qu'obéir à la raison, et

8 ; Morale à Eudème, livre III, qui ne l'a point essentiellement en

cil. 2. partage. C'est le siège des vertus

§ 4. Des parties irrationnelles de morales ; comme la partie raisonnable

l'dync. Voir plus haut la division des est le siège des vertus intellecluelles.

parties de i'àrnc, livre I, ch. 11, — !\'ous avons dit. Voir plus haut,

§ 9. La partie irrationnelle est celle livre II, ch. 7, § .3.

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