Page:Aristote - La Morale d’Aristote, Ladrange, 1856.djvu/713

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LIVRE VI.

��THEORIF, DES VERTUS INTELLECTrELLES.

��CHAPITRE PREMIER.

Des vertus intellectuelles : nécessité de donner plus de précision aux théories précédentes ; insuffisance des règles générales. — Pour bien expliquer les vertus intellectuelles, il faut faire une étude exacte de Tàrae. Dans la raison, il y a deux parties dis- tinctes : Tune qui n'est relative qu'à la science et aux principes éternels et immuables, l'autre qui délibère et calcule sur les choses contingentes. Pxôles divers, dans l'àme de l'homme, de la sensation, de l'intelligence et de l'instinct; c'est toujours la libre préférence de l'àme, éclairée par la raison, qui est le prin- cipe du mouvement. La préférence et la délibération ne s'ap- pliquent jamais qu'à l'avenir.

��§ l. Plus haut, nous avons établi qu'il faut en tout prendre le juste milieu, en évitant soit l'excès, soit le défaut. Faisons voir maintenant, avec plus de détails, que ce milieu est le devoir que prescrit la droite raison. Dans toutes les vertus dont nous avons parlé, aussi bien que dans les autres, on peut reconnaître un but sur lequel tout

��cil. I. Gr. Morale, livre I, ch. 32 ; ch. 6, § 9. — Avec plus de détails.

Morale à Eudème, livre V, ch. 1. C'est-à-dire, en considérant encore

§ 1. Plus haut. Voir livre II, certaines vertus particulières, la tem-

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